AIEN X IESUS TA: Cristo y la vid en un grafito vasco de Iruña Veleia. Miguel Thomson. Ama Ata
AIEN = AIIIN => aihen. 2 ostraka Iruña Veleian:
13364 2005-4-4 geure “ata” zutan / Reinu “Iesus” ta / egin badi zur
13396a AI II,I ó N II,I / I, LIIIO, / GI, MAI / IIDA, IAN / SVT I? (Eskerrik asko ORPUSTAN web )
13364 2. lerroan: Reinu ala AIIIN = AIEN = mahatsondo = “sarment, vigne”
Idatzita omen dago: AIEN X IESUS TA = mahatsondoa X IESUS da =AIEN X IESUS da = Biblia Joan 15, 1 eta Joan 15, 5.
Iesus Krist Gure Iaunaren Testamentu Berria. Joanes Leizarraga.1571
KAP. XV: 1 Ni naiz aihen egiazkoa, eta ene Aita da mahastizaina
5 Ni naiz aihena, zuek xirmenduak
13396 AI III: AIHEN “sarment, vigne” (Orpustan)
LA LANGUE BASQUE AU MOYEN AGE (IXe-XVe siècles) par Jean-Baptiste ORPUSTAN Professeur à l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux III . Annexe. Du basque médiéval au basque antique: les inscriptions de Veleia-Iruña en Alava. (265. orria)
13339a (akatsa 13396) LEIO “fenêtre” (sans aspiration intervocalique: voir ci-dessus, de
même ATHE peut-être “porte”), MAI (de même) très certainement pour
MAHI “table”, mot dialectal et usuel de base, qui ne serait pas dans ce cas
un emprunt au latin magide “maie”, où alors très précoce, et dont la forme
moderne quasi officielle MAHAIN serait un composé comme il semble
probable. Ces deux mots sont séparés par GI qui fait penser à OGI
“pain”, d’autant plus qu’il sont suivis de EDA pour EDAN “boire,
boisson”, sens et mot qu’implique forcément le terme suivant IAN
“manger, nourriture”, et comme le dernier mot est ZVTI “debout”, il y a
là comme une sorte de résumé du repas (devant la “fenêtre”?). La série
est précédée de AIE isolé: il suggère AIHEN “sarment, vigne” (présent en
toponymie médiévale) et serait ainsi une allusion indirecte au vin.
15924 2006-6-22 HAIIII / zutir / vola (Orpustan 272. orria)
15924 HAIII:
Quelques mots isolés sur fragments sans relation contextuelle peuvent poser question: HAIE ou HAEI (15924) serait en basque moderne un démonstratif pluriel incomplet ou tronqué, avec (-K) ergatif ou nominatif “eux” (voir ci-dessus l’absence du suffixe -K), ou lu HAEI (gravé HAIII) avec -I final de datif “à eux”; s’en rapproche EAE (13709b) plus difficile encore à analyser par le basque moderne. SUTI dans la suite évoquant un repas (13396a: voir ci-dessus) peut se comprendre comme une forme suffixée de ZUT “dressé”, soit comme 273 273 radical verbal (le basque moderne aurait l’impératif ZUTI HADI “lèvetoi”), soit comme une forme d’élatif en -(T)I (comme en souletin moderne) au lieu de -(T)IK ou de partitif servant de participe perfectif. Le même élément est au fragment 15924 sur trois lignes HAEI (ou HAIE: voir ci-dessus) ZUTIR VOLA: dans ZUTIR le -R semble plus clair que le -K qui a été proposé aussi, mais il ne serait explicable que comme le début d’autre chose, peut-être de l’adlatif -RA (oztera- “à l’ost” au XIVe siècle), tandis que ZUTIK “en position dressée, debout” serait identique au basque moderne. Le dernier mot VOLA rappelle le latin volare “s’envole” en forme impérative, peut-être au sens de “se hâter” (“hâtetoi”?), ce qui s’accorde à l’idée de “se dresser” sans rendre pour autant la formule intelligible.