http://artxiker.ccsd.cnrs.fr/docs/00/42/39/46/PDF/artxiker_Veleia.pdf
Contrairement à Gorrochategui, qui affiche des prétentions exagérées qu’il n’est pourtant pas en mesure de tenir, nous ne croyons pas que l’analyse linguistique, pour précise et talentueuse qu’elle
puisse être, puisse véritablement être une arme permettant de terrasser de façon définitive le doute et de faire le poids face aux analyses menées en laboratoire. (p. 218)
… (p. 219) Mais, comme cela a déjà été dit, si nous ne croyons pas que la linguistique puisse véritablement résoudre cette affaire. Au-delà des études stratographiques et chronologiques classiques et indispensables en archéologie786, seules les analyses en laboratoire sont en mesure de le faire. Il suffit pour cela de soumettre les pièces où figurent les fameuses inscriptions faisant débat. Les pièces concernées sont, semble-t-il, au nombre d’un millier (celles découvertes depuis 2005 jusqu’en 2009) dont une cinquantaine rédigées en basque ou « proto-basque ». Les analyses en laboratoire effectuées jusqu’à présent n’ont concerné, semble-t-il, que quelques pièces et inscriptions. Rien n’empêcherait par conséquent, à notre connaissance du moins, et sauf erreur de notre part, de soumettre d’une part la totalité d’inscriptions rédigées en basque, soit au total une cinquantaine d’inscriptions, ainsi que d’autre part sinon la totalité du moins une grande partie des autres inscriptions, à savoir celles rédigées en latin (mettons par exemple trois cents d’entre elles) à toute une batterie d’analyses très poussées, lesquelles analyses seraient effectuées dans divers laboratoires européens et américains. Si les analyses confirment que ces inscriptions, et non pas simplement les objets où elles figurent, bref si les analyses confirment bien que ces inscriptions n’ont pu être réalisées qu’au début de notre ère, alors nous nous retrouverons contraints, linguistes, historiens et autres spécialistes, Gorrochategui inclus, quand bien même celui-ci protesterait, de nous incliner devant le poids de l’évidence, bref de nous soumettre, bon gré mal gré, devant la réalité telle qu’elle se présente et non telle qu’on aurait voulu qu’elle fût. Aur risque de se répéter, mais encore une fois comment faire autrement, les analyses linguistiques, fussent-elles celles de Gorrochategui, n’auront jamais le dessus sur les analyses de laboratoire. Nous prenons le risque, pas des plus grands il est vrai, de le prétendre. Aucun chercheur affichant des prétentions de sérieux ne pourrait et ne pourra jamais contester sérieusement ce fait. Enfin rappelons que chaque fois que s’est produite au cours de l’histoire une nouvelle découverte, les sceptiques du monde entier se sont levés tels un seul homme. (p. 219)